
Les
formats d’images numériques
Pour un photographe, parler de format d'images numériques, c'est au premier
abord parler du choix qu'il doit opérer sur son boitier Reflex !!!

Mais parler de format d’image numériques, c’est
aussi parler du problème de la place
occupée par une image sur un support informatique.
Parler de format d’images numériques, c’est donc parler inévitablement de
la compression de ces fichiers images pour qu’ils soient moins lourds…
Commençons donc par là.
1.
Qu'est-ce que la compression d'image ?
- même
image, même dimensions, même résolution… mais poids plus léger
- =>
suppressions d’informations…(pixels…couleurs…)
La
compression dite « destructrice » : JPEG,
WDP (photo HD), WebP
- suppression
de pixels… et de couleurs…
- compression
paramétrable
- optimisation
pour le Web

La
compression dite « non destructrice » ou « sans
perte » : GIF, PNG…
- aucune
destruction des contours de l’image (graphisme)
- suppression
de couleurs jugées superflues (vision humaine ou destination de l’image)
- couches
de transparence possibles
Selon les formats d'image, l'une (ou
l'autre) des compressions est appliquée. Ou pas du tout : on parlera alors de format
non compressé : BMP, TIFF, PSD...
Les fichiers RAW
de vos APN seront abordés à part, car ce ne
sont pas des formats d’image.
2.
Les principaux formats d’images numériques utilisés
en photographie
GIF
(Graphics Interchange Format) – Extension
.gif
- GIF
peut contenir de 2 à 256 couleurs (2, 4, 8, 16, 32, 64, 128 ou 256)
- Palette
disponible = 16,8 millions de couleurs.
- couches
de transparence possibles
- GIF
ne constitue donc pas le meilleur choix pour les photographies
JPEG
(Joint Photographic Experts Group) - extensions
.jpg ou .jpeg
- Compression
par suppression de pixels et de couleurs
- Compression
très importante paramétrable
- Format
largement le plus utilisé en photographie numérique
PNG
(Portable Network Graphics) - extension
.png
- compression
par suppression de couleurs
- compression
paramétrable, peu importante si on conserve un bon niveau de qualité
- couleurs
conservés dans les hautes qualités, mais compression inexistante
- ne
jamais convertir un JPEG en RAW… aucun intérêt !
- Conversion
de TIFF en PNG intéressante
- Le
succès attendu de PNG n’est pas au RV chez les constructeurs…
BMP
(Bitmap) – extension .bmp
- Format
Windows sans compression, enregistrement pixel par pixel.
- A
éviter car les fichiers sont beaucoup trop lourds. Très peu utilisé.
PSD
(Photoshop Document) – extension .psd
- Format
standard du logiciel Photoshop
- Fichiers
très lourds
- A
limiter au stockage de retouches d'images
TIFF
(Tagged Image File Format) – extension
.tif
- Fichiers
non compressés, reconnu sur toutes les plates-formes
- Aucune
altération de l’image
- Couches
de transparence possibles
- Lourdeur
des fichiers
- Format
propriétaire.
- A
réserver au stockage très haute qualité des fichiers issus du RAW
post-traités sous Photoshop
WDP
(Photo HD)
- Format
Windows propriétaire, avec perte
- Taux
de compression important et moins destructif que JPEG selon Microsoft.
- Disponible
en lecture et en enregistrement sous Windows Media Player (Vista et W7)
- Peu
utilisé car n’existe pas en natif chez les constructeurs
- Même
problématique d’utilisation que PNG
WebP
: un nouveau format d'image libre signé Google
- Format
libre, avec perte
- Taux
de compression important et moins destructif que JPEG selon Google
- 39
% de poids en moins que JPEG, à qualité identique selon Google
- Format
qui accepte les métadonnées (spécifications RIFF)
- Degré
de compression est ajustable
- Disponible
uniquement à travers une plateforme Google
- Développement
autres plateformes envisagé par Google
3.
Le cas particulier du format RAW
- Ce n’est
pas un fichier « image »
- Il
contient les données d'échantillonnage du capteur
- Les
fichiers Raw sont très lourds
- Ce
format nécessite un logiciel particulier pour « développer »
l’image : Un « dérawtiseur »
- Chaque
marque d’APN a son type de RAW « propriétaire », il n’y a
pas de standard.
- Chaque
marque à son dérawtiseur : DPP, Capture X…
- Certains
logiciels permettent de traiter tous les RAW (Ligthroom, camera Raw).
- Les
données ne sont jamais modifiées, par aucun logiciel
- Les
modifications sont des "métadonnées stockés à coté" des données
du capteur
- Ce
sont des « instructions » qui permettent au logiciel
d’afficher ou d’imprimer l’image
- Ces
métadonnées sont spécifiques à un logiciel et donc incompatibles entre
logiciels
En conséquence ...
- On
ne peut pas changer de déwratiseur en cours de traitement
- Il
est quasi impossible d'obtenir la même image avec deux dérawtiseurs différents
PS : Je n’aborde pas le sujet
des images vectorielles, peu utilisées en photographie, mis à part les formats
« Flash » - extension .swf
– format propriétaire ADOBE qui s’avère peu pratique en « création »,
même si la lecture est libre (à l’image des fichiers PDF).