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Entre
630 et 650, double fondation sous le patronage de
sainte Marie et de saint Pierre
La première mention d'un monastère vivant sous la Règle de saint Benoît
apparaît en Gaule vers 620 dans une lettre adressée à l'Evêque
d'Albi par l'abbé d'un monastère proche de Castres. Peu après,
quelques moines s'établissent sur la rive nord de la Loire, à 30 km en
amont d'Orléans, sur une petite butte proche du village de Fleury, et y
construisent une église dédiée à Notre Dame, tandis qu'une seconde
colonie de moines s'installe à une centaine de mètres plus loin,
autour d'une église Saint-Pierre. A cette époque ces communautés ne
vivent pas encore sous la règle de saint Benoît, mais sous celle d'un
autre grand fondateur, saint Colomban. Les deux communautés ne tardent
pas à fusionner et le monastère est désormais connu sous le nom de
Saint-Pierre de Fleury.
660
Arrivée des reliques de saint Benoît
Au cours du VIIIe siècle, le patronage du Prince
des Apôtres est abandonné pour celui de Saint Benoît, changement
motivé par l'arrivée des reliques du Patriarche des moines
d'occident,
apportées du Mont-Cassin en Italie à l'initiative de l'Abbé Mummolus.
Cet événement est à l'origine de la rapide extension, de la prospérité
et du rayonnement de l'abbaye qui devient Saint-Benoît de Fleury,
tandis que le village prit plus tard celui de Saint-Benoît-sur-Loire.
865, 879,
897 Les Normands incendient le monastère.
Après l'épreuve des invasions normandes qui
pillent et détruisent, l'abbaye va refleurir à nouveau, et les Xe et
XIe siècles sont la grande époque du rayonnement spirituel,
intellectuel et artistique de Fleury.
930-942 Odon
de Cluny, abbé de Fleury
Réformée vers 930 par Saint Odon de Cluny, mais
gardant son indépendance et ses coutumes propres, Fleury devient à son
tour maison modèle et centre réformateur exerçant son influence sur
la Lorraine, le Val de Loire, la Bretagne, la Normandie et l'Angleterre.
988-1004
Saint Abbon.
Sous l'abbatiat d'Abbon, Fleury atteint l'apogée
de son rayonnement. Abbon est tenu par ses contemporains pour l'homme le
plus instruit de son temps, son œuvre littéraire et scientifique est
vaste et il sait discerner et favoriser les dons littéraires de ses
moines. Le monastère reçoit du Pape une charte d'exemption. Sous son
abbatiat et celui de Gauzlin, son successeur, l'abbaye abrite toute une
pléiade d'écrivains, historiens, hagiographes ou poètes dont
certains, comme leur abbé, trouvent encore de nos jours des éditeurs
et des traducteurs. L'activité artistique fut surtout l'œuvre de la génération
suivante, celle qui se formait sur les bancs de l'école abbatiale
lorsqu'Abbon était abbé, et qui épanouit son talent sous Gauzlin.
1004-1030
Gauzlin commence la tour-porche de la basilique abbatiale
et reconstruit les bâtiments après l'incendie de 1026
1067
Commencement de la construction de la basilique actuelle
1108
Le 21 mars, consécration de l'abside et du chœur. Le 2 août, le roi
Philippe Ier est inhumé sous le sanctuaire.
1218
Dédicace de la basilique enfin achevée
1413
Les stalles sont exécutées et placées à la croisée du transept
1486
L'abbaye est mise en commende, c'est à dire que ses supérieurs sont
nommés par le Roi.
1562
Pillage pendant les Guerres de Religion
La guerre de Cent ans et les Guerres de Religions,
ruinent le monastère et perturbent la vie régulière, les effectifs de
la communauté s'effondrent.
1627
Richelieu, abbé commendataire donne le monastère à la Congrégation
de Saint-Maur.
1704
Edification de la tribune de l'orgue
1712-1731
Construction d'un nouveau monastère
1791
la Révolution disperse la communauté; au début de l'empire le monastère
sert de carrière de pierres…
1865-1903
Première reprise de la vie monastique par des moines venus de la
Pierre-qui-Vire
Peu avant sa mort prématurée, en 1854 le Père
Muard, fondateur de la Pierre-qui-Vire, vient à Saint-Benoît-sur-Loire
et prédit au curé de la paroisse qu'un jours ses fils chanteront ici
les louanges de Dieu. De fait le 7 janvier 1865, à la demande de Mgr
Dupanloup, Evêque d'Orléans, 3 moines de la Pierre-qui-Vire
s'installent au presbytère de Saint-Benoît et prennent en charge la
paroisse en attendant de pouvoir reconstruire le monastère. Mais en
1881, puis de façon plus décisive en 1903, les religieux sont expulsés
de France. Un moine vêtu en prêtre séculier et exerçant les
fonctions de vicaire, peut pourtant demeurer à Saint-Benoît jusqu'en
1928.
1944
Refondation
Rentrée d'exil en 1920, la communauté de la
Pierre-qui-Vire peut acheter, dès 1935, une partie des terrains situés
au sud de la Basilique et envoyer un groupe de frères pour les
entretenir. Le 11 octobre 1944 treize moines reprennent enfin à Fleury
l'observance monastique et entreprennent la reconstruction du monastère.
Une communauté d'une quarantaine de moines y vit aujourd'hui sous la
direction du Père Abbé Etienne RICAUD. |